Il faisait nuit, vers minuit, lorsque j’ai commencé à avoir des contractions et mon mari m’a emmenée d’urgence à l’hôpital. Il était fatigué après une longue journée de travail, encore à moitié endormi, et ne comprenait pas bien la situation lorsque nous entrâmes dans la maternité.
Vous voyez, nous avions un accord selon lequel il serait présent pendant le travail pour me soutenir puisque c’étaient mes premières contractions. Cela ne l’enchantait pas particulièrement, mais il ne pouvait pas refuser.
L’infirmière nous a dit que j’étais sur le point d’accoucher. Le dialogue qui a suivi entre mon mari et l’infirmière est quelque chose dont je me souviens très bien encore aujourd’hui :
Infirmière : « Dépêchez-vous, déshabillez-vous. Votre femme est sur le point d’accoucher.
Mari : « Comment ça, déshabillé ? Complètement?! »
Lors de cette conversation, j’éprouvais de fortes contractions et l’infirmière semblait concentrée sur moi. En toute hâte, elle a répondu à mon mari : « Oui, tout à fait. Allez, vite ! Ils m’ont emmené en toute urgence à la salle d’accouchement.
Mon mari est finalement arrivé, mais son entrée était tout simplement hilarante. Il ne portait qu’une seule chose : un caleçon à pois. On se demande encore où il les a trouvés.
Au début, il y a eu un silence stupéfait, puis des rires ont éclaté dans la salle. Je n’arrivais pas à décider si je devais rire ou pleurer. Il semblait même que les rires dans la pièce couvraient momentanément mes contractions.
Mon mari a été escorté hors de la salle d’accouchement et on lui a remis une blouse stérile. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait décidé de faire une telle entrée, il a répondu avec une fausse colère :
« De quel genre de règles s’agit-il ? Ils m’ont dit de me déshabiller, alors je l’ai fait ! L’infirmière, elle-même troublée, ne put s’empêcher de rire.
Le reste du travail s’est déroulé de manière plus conventionnelle et notre fille est née en bonne santé. Mon mari n’aime pas parler de cette histoire, mais je ne peux m’empêcher de sourire chaque fois que je vois ces caleçons mémorables rangés dans notre placard.